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         Swans Commentary

Simone Alié-Daram


 

  • Le coin anglais


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    Voilà ses yeux, sa bouche, et déjà son audace.
    —Racine (Andromaque)
Simone Alié-Daram

Simone Alié-Daram, née en 1939 à Toulouse, France, et pupille de la Nation, a récemment pris sa retraite d'une longue carrière dans la Recherche médicale et la sauvegarde d'enfants atteints d'anémie immunologique (RH disease). Une carrière distinguée de nombre d'honneurs officiels, qui ne lui ont pas tourné la tête. A ses moments perdus elle n'a jamais cessé d'exprimer sa sensibilité et son humanité grâce à ses talents poétiques. Son recueil de poèmes, Écritures (Société des Ecrivains, Paris, 2007, ISBN 978-2-7480-3868-2), rassemble des textes récents et d'autres plus anciens, certains écrits pendant l'adolescence ou l'enfance de ses enfants. Ses parents (et en fait ses oncles et tantes également) étaient tous MD et Universitaires. Elle n'a jamais connu son père qui est mort au combat dans les Ardennes en 1940 (elle avait un an) bombardé dans un bois appelé « crévecoeur le grand ». Il était médecin d'un régiment de sénégalais, les premiers soldats envoyés sur le front de la guerre fort inutilement pendant le mois de mai 1940.

Quand elle a eu 5 ans sa mère, devenue interne des hôpitaux et ensuite professeur de bactériologie virologie s'est remariée avec un chirurgien, futur chirurgien cardio-vasculaire qui lui servira de Papa présent et affectueux. Sa petite sœur est née ensuite: elles ont dix ans de différence et sont très attachées l'une à l'autre. Elles suivaient toutes les deux les parents lors de leurs déplacements en congrès à l'étranger et visitaient les parcs d'animaux pendant qu'ils travaillaient.

Elle a fait ses études de collège dans la pension huppée de la ville, tenue par les dominicains, dans une section littéraire. Elle a été élève pendant 2 ans à la pension Fénelon à Oran en Algérie où vivait la famille de sa mère.

Pendant la guerre la famille a survécu grâce à ses grands-parents paternels qui habitaient en Aveyron et s'occupaient activement des enfants de la famille qu'ils ont comblés d'affection.

Elle fit la classe de terminale en section scientifique dans le lycée de jeunes filles de Toulouse et a du travailler d'arrache pied pour absorber les mathématiques et la physique qu'elle avait snobées jusqu'alors.

Un peu saturée des médecins familiaux Simone voulait faire de l'ethnologie. Las ! Les tests psycho et les conseils donnés à sa mère l'ont orientée vers la médecine.

Les premières années furent dures mais elle s'est rapidement passionnée pour ce métier et a été reçue major à son premier concours d'externat. Elle se préparait à être chirurgien quand elle a rencontré son premier mari, biologiste et hématologue qui faisait partie des médecins fondateurs de la transfusion sanguine à Toulouse. Il avait trois enfants qu'elle a aimé et élevé du mieux possible bien qu'elle n'ait eu que treize ans de plus que les aînés. Ils ont fait deux enfants ensemble et beaucoup de bon travail dont les premières transfusions in utero en France en 1964. Et malgré leur divorce au bout de douze ans ils ont continué à travailler côte à côte.

Puis Simone a ciblé sa recherche sur les traitements de la maladie hémolytique des fœtus et des nouveaux nés qui à l'époque tuait pas mal de petits enfants. Elle a beaucoup publié ses travaux de New York à Moscou en passant par le monde entier. Elle a vécu de l'intérieur toute les avancées des thérapeutiques en hématologie de la greffe de mœlle à la production de cellules souches, les débuts de la congélation des produits sanguins qu'elle a appris à Stockholm et a côtoyé plus tard les événements dramatiques de la survenue du sida et de l'hépatite C.

Elle a enseigné l'immunohématologie à des kyrielles d'étudiants dans les deux facultés toulousaines, a étudié et pratiqué la médecine légale dans les expertises de responsabilité des transfusions sanguines dans la survenue des maladies transmissibles par le sang.

Elle a épousé son deuxième mari en 1983 qui n'était pas du tout médecin mais peintre décorateur de théâtre et est toujours son attentionné et intelligent compagnon.

Depuis sa retraite elle déborde de travail entre les associations de conservations du patrimoine, les académies scientifiques et littéraires et les cercles de poésie.

Elle a trois petites filles : les deux aînées veulent faire la médecine !!!!



 

Swans Commentary
P.O. Box 267
Boonville, California, 95415-0267
USA
ISSN: 1554-4915


 

Created: 15 mars 2009
Last updated: 16 juillet 2012